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Voulez-vous de la war avec moi, ce soir ? Bon, d’accord. Nous voici avec entre les mains puis dans le magnétoscope (puisqu’autrement totalement inédit) un film de guerre qui porte bien son titre, Sinaï Commando. Il se déroule dans le Sud du Sinaï et suit la mission d’un commando israélien chargé d’aller faire péter un radar égyptien, ce qui permettrait à l’aviation israélienne de minimiser ses pertes because que ça va boum-boumer de partout vu que nous sommes à l’aube de la Guerre des six jours. Tourné par Raphael Nussbaum et sorti en 1968 (du moins dans son pays d’origine), soit environ un an après la confrontation susdite, cette production israélienne de propagande est tout à la gloire de l’armée et tout particulièrement de ces hommes ayant permis ce haut fait d’armes, cette destruction précitée. Le début et la fin du film valent bien les œuvres soviétiques ou chinoises bourreuses de mou des années 60-70. Autrement, la chose est correctement emballée (à noter une BO limite atroce) et nous permet d’assister à un bon film de commando de derrière les fagots façon Les Canons de Navarone, sorti en 1961. A noter que le chef du groupe est joué par l’acteur américain Robert Fuller, vu dans pleins de séries TV US et quelques longs-métrages tel que Le Retour des sept, en 1966. Tout cela ne casse pas trois pattes à un canard mais son origine, sa nature, son objectif et sa rareté font de ce Sinaï Commando un « truc » qui a bien le droit de cité. Après tout, il existe un bon paquet d’articles sur les films reconstituant l’opération d’Entebbe comme il en existe sur Delta Force, autres productions sionistes.

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A propos de l’Etat hébreu, l’un de ses citoyens est bien connu de tous les cinéphiles et cinéphages, le regretté Menahem Golan. En 1979, celui-ci, à l’aube de devenir l’un des plus importants producteurs des années 80, rachète une petite société avec son cousin Yoram Globus, la Cannon Group. Durant une bonne dizaine d’années leur puissance de feu sera redoutable, ce dont ont douté un chouia ceux ayant vu Bim Stars en 1980, l’une des premières productions Cannon, réalisé par Golan et distribué en France par un autre vendeur de tapis, Samuel Hadida, via sa Metropolitan Filmexport créée en 1978, label garantissant alors de visionner le contraire d’un chef-d’œuvre mais qui deviendra incontournable à partir des années 90. Bim Stars, c’est le Chicago des eighties : c’est clinquant, ringard, mauvais, nul. Mais Bim Stars, lui, est amusant. Largement inspiré par le mythe de Faust et plagiant allégrement le Phantom of the Paradise de mister De Palma de 1976, Bim Stars est un musical censé se dérouler dans le futur, en 1994. Les tenues, coupes de cheveux, décors, véhicules censés incarner ce futur ont dû, dès la sortie de cette chose, faire rire au moins autant que Sean Connery dans l’impayable Zardoz. Les acteurs sont mauvais, surjouent ou sont aussi expressifs que l’endive dans mon assiette ce midi. Côté zizique, c’est majoritairement du disco-rock, ou si vous préférez, du hair-métal vaguement funky, ou si vous préférez du glam-rock décérébré. Nous sommes là dans la catégorie du film psychotronique, une garantie de discussions enflammées autour de quelques verres ou l’assurance de planquer dans le placard à balais votre blues prolétaire durant 1h20. Oui, 80 mn seulement. Il parait que le film a été charcuté. La version originale est donc assurément un chef-d’œuvre, ce dont était certainement persuadé l’acteur Joss Ackland, qui campe brièvement le meneur d’une communauté babacool refusant le diktat du Bim, l’Ubik du film. C’est probablement son rôle le plus mauv… le plus drôle. Quant à la jeunette Catherine Mary Stewart, ici chanteuse pervertie, l’amateur la reverra peu après dans des films comme Les Faucons de la nuit, Starfighter et Annihilator. Sauvée du démon, quoi.

Tonton Hellebé

Bande-annonce de Bim Stars

KOMMANDOS SINAI

Réalisation : Raphaël Nussbaum
Scénario : Jack Jacobs & Raphaël Nussbaum
Photo : Benno Belenbaum & Ya’ ackov Kallach
Montage : Ursula Möhrle & Erika Shtegman
Musique : Rolf Bauer, Ron Etzel, Horst A. Hass
Pays : Israël
Durée : 1 h 45
Sortie pays d’origine : mai 1968

THE APPLE

Réalisation : Menahem Golan
Scénario : Menahem Golan, Coby Recht, Iris Recht
Photo : David Gurfinkel
Montage : Alain Jakubowicz
Musique : Coby Recht
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 30
Sortie pays d’origine : 21 novembre 1980

 

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