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Autant vous l’écrire derechef, parmi le monceau de K7 vidéo découvert dans cet appartement du sud-ouest de la France, des dizaines de titres sont italiens et feront l’objet de plusieurs numéros de Roots. Mais pour débuter le versant rital de cette rubrique, voici trois titres très différents les uns des autres. Le plus incroyable et le plus inédit se nomme Le Duo de la mort. Il date de 1969, est signé Piero Schiavazappa et met en présence essentiellement Philippe Leroy et Dagmar Lassander. Lors du premier quart d’heure, on ne sait trop où le réalisateur veut aller : sommes-nous dans une comédie sociale et/ou politique caustique comme les cinéastes transalpins en ont le secret ou dans un giallo de bonne augure ? C’est ensuite un festival arty fou mais d’une grande maîtrise à tous les points de vue. Intelligent, érudit, intello, intriguant, passionnant, ce film dispose d’une intrigue de prime abord simplissime, une longue confrontation entre une jeune femme féministe et un esthète pervers macho. Qui aura le dessus, ou le dessous, dans cette perle érotico-intello fascinante ?

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Plus classique mais également bien tordu, La Proie de l’autostop, tourné sauf erreur en 1976 par Pasquale Festa Campanile, est un film italien tourné en Espagne et se passant soi-disant dans le sud des USA pas loin du Mexique. Franco Nero et Corinne Clery (à poil ou peu s’en faut la plupart du temps) y jouent un couple en vacances, ce qui ne les empêche pas de se déchirer à coups d’insultes et de récriminations. David Hess (qui aura joué quelques tarés mémorable dans sa carrière) est lui un auto-stoppeur que le couple embarque. Le gugusse est, il va de soi, un taré de première, à la fois braqueur en cavale et échappé d’un asile. Il fuit ses collègues, brime et humilie le couple, tue deux flics, veut que son otage écrive un livre sur lui, viole la femme mais ses jeux pervers ne vont pas forcément se conclure à son bénéfice. Road-movie et sorte de huis-clos sadique et brutal, il bénéficie d’une excellente interprétation qui compense largement un budget certainement serré. Disponible en zone 1, le film dans sa version VHS hexagonale dispose d’une vf médiocre mais d’une jaquette due au formidable Melki.

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Western italo-espagnol tardif, Scalps est réalisé en 1985 et sorti en K7 vidéo en 1986 (avec une Vf assez gratinée). Ressemblant à un spaghetti 70 de derrière les fagots, il est officiellement signé Werner Knox, en fait un pseudonyme de Bruno Mattei, également coscénariste. La réalisation est parfois également créditée Claudio Fragasso, en fait prolifique scénariste. Il s’agit d’un curieux western où des soldats sudistes, visiblement pour l’essentiel des « indigènes »  du côté d’Almeria, massacre les membres d’une famille indienne. La survivante, d’abord bafouée et humiliée, réussie à prendre la tangente mais se met à pister le groupe de soldats et va les trucider façon sauce ketchup. Ce western est d’autant plus étonnant que, réalisé par un spécialiste du bis et du Z en veux-tu en voilà, il est plutôt bien emballé, correctement joué et narre une vengeance sanglante (et même goresque) dont le personnage principal est une indienne, chose des plus rares dans l’histoire du western, quel que soit sa nationalité. Tourné dans la région d’Almeria, dans des coins désertiques qui, une quinzaine d’années auparavant, pullulaient d’équipes de tournages, il s’achève dans les décors encore en bon état d’un fort construit pour un autre western-spaghetti et qui sera plusieurs fois réutilisé. Toutes proportions gardées, ce film plutôt atypique et un peu sadique a le sérieux de Keoma, le discours d’Un Homme nommé Cheval, la sécheresse de Les Collines de la terreur.

Tonton Hellebé

 

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