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On ne connaissait pour l’instant que le titre du film d’ouverture, Grace de Monaco, et le nom du président du jury, Jane Campion. C’est désormais officiel, le contenu de la 67e édition du festival de Cannes a de quoi nourrir les appétits. Lors de la conférence de presse qu’ils ont donnée à Paris le 17 avril dernier, Thierry Frémaux, le délégué général, et Gilles Jacob, le président prêt à prendre sa retraite et à céder sa place, l’an prochain, à Pierre Lescure, ont donc annoncé la programmation, en précisant que d’autres titres pouvaient s’y ajouter.

La sélection cannoise ressemble toujours au menu d’un grand restaurant dont on connaît le chef. On sait qu’on peut lui faire confiance et que l’on pourra savourer, du 14 au 25 mai, son Cronenberg sur lit de Dardenne, accompagné d’un Bilge Ceylan cuvée 2014. Le Ken Loach, comme à son habitude, sera croquant à souhait.

Il en a toujours été ainsi à Cannes, quel qu’en ait été le chef cuistot. Si l’on a la curiosité de consulter les archives, on s’apercevra que les mêmes cinéastes se retrouvent régulièrement au programme : Antonioni (en 1949, 1960, 1962, 1967, 1975, 1982), Germi (en 1951, 1956, 1958, 1961, 1962, 1964, 1966, 1967), Buñuel (en 1951, 1952, 1953, 1959, 1960, 1961, 1962 et 1970, mais cette fois hors compétition), Fellini (en 1957, 1960, 1962, 1963, 1968, 1972, 1974, 1979, 1980, 1987, 1990), Saura (1960, 1968, 1973, 1974, 1975, 1977, 1978, 1981, 1983, 1985, 1988, 1998), etc.

Dans ce régal des papilles annoncé, de quoi pourra-t-on réellement se régaler ? Qu’en est-il ressorti dans la presse ?

Certes, qu’on pourrait voir Grace dans la version voulue par Olivier Dahan, son réalisateur, et non le charcutage du producteur Harvey Weinstein. Ouais. Que Godard revient avec, pour la première fois, un film en 3D. Certes, une curiosité. Que Ferrara ne sera pas là avec son film sur DSK et que l’on pourra malgré tout le voir en ligne pendant le festival.

Par manque de sujets forts (ça, c’est moi qui le dis), il semble que les cinéastes se rabattent de plus en plus sur des biopics ou des histoires vraies : c’est le cas de Grace mais aussi du Saint Laurent de Bonello (après celui de Lespert), du Mr Turner de Mike Leigh (sur la vie de l’artiste britannique JMW Turner). Jimmy’s Hall de Ken Loach retrace un épisode de la vie de l’activiste irlandais James Gralton. Salt of the Earth n’est pas à proprement parler un biopic mais un documentaire qui s’interroge sur le grand photographe Sebastiao Salgado. Aux manettes du film, son fils Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders.

 

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Quelques réflexions préprandiales : Xavier Dolan filme-t-il plus vite que son ombre ? Alors que sort en France son Tom à la ferme, on apprend qu’il présente à Cannes Mommy. On est satisfait du retour de Tommy Lee Jones sous sa casquette de réalisateur avec The Homesman, après son attachant Trois enterrements. Michel Hazanavicius va-t-il surprendre encore, après la bombe de The Artist ? Avec The Search, il s’attaque à la Tchétchénie, à travers un remake des Anges marqués, un film de Fred Zinnemann de 1948. Lequel, pourrait-on ajouter, malgré la présence à son générique de Monty Clift, n’a pas laissé grand trace dans les mémoires.

Plus proches de nous dans l’actualité, l’Ukraine sera présente avec Maidan de Sergei Loznitsa et la Syrie avec Eau argentée d’Ossama Mohammed.

Enfin, l’affiche de Cannes 2014 est un hommage appuyé au grand Marcello Mastroianni, deux fois prix d’interprétation masculine sur la Croisette avec Drame de la jalousie de Scola (1970) et Les yeux noirs de Mikhalkov (1987). Marcello aurait fêté ses 90 ans cette année.

 

Jean-Charles Lemeunier

 

Film d’ouverture : Grace de Monaco d’Olivier Dahan

 

En compétition :

 

Sils Maria d’Olivier Assayas

Saint Laurent de Bertrand Bonello

Winter Sleep (Sommeil d’hiver) de Nuri Bilge Ceylan

Maps to the Stars de David Cronenberg

Deux jours, une nuit des frères Dardenne

Mommy de Xavier Dolan

Captives d’Atom Egoyan

Adieu au langage de Jean-Luc Godard

The Search de Michel Hazanavicius

The Homesman de Tommy Lee Jones

Futatsume no Mado (Deux fenêtres) de Naomi Kawase

Mr Turner de Mike Leigh

Jimmy’s Hall de Ken Loach

Foxcatcher de Bennett Miller

Le meraviglie d’Alice Rohrwacher

Timbuktu d’Abderrahmane Sissako

Relatos Salvajes de Damian Szifron

Leviathan d’Andrey Zvyagintsev

 

Un Certain Regard

Film d’ouverture : Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis

Jauja de Lisandro Alonso

La chambre bleue de Mathieu Amalric

Incompresa (L’incomprise) d’Asia Argento

Titli de Kanu Behl

Eleanor Rigby de Ned Benson

Bird People de Pascale Ferran

Lost River de Ryan Gosling

Amour fou de Jessica Hausner

Charlie’s Country (Le pays de Charlie) de Rolf de Heer

Snow in Paradise d’Andrew Hulme

Dohee-ya (A Girl at my Door) de July Jung

Xenia de Panos Koutras

Run de Philippe Lacote

Turist (Force majeure) de Ruben Ostlund

Hermosa juventud (La belle jeunesse) de Jaime Rosales

Fantasia de Wang Chao

The Salt of the Earth (Le sel de la terre) de Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado

Loin de son absence de Keren Yedaya

Hors Compétition :

Dragons 2 de Dean Deblois

Gui Lai de Zhang Yimou

Séances de minuit :

Jeok (The Target) de Chang Pyo

The Salvation de Kristian Levring

The Rover de David Michod

Séances Spéciales :

Les ponts de Sarajevo d’Aida Begic, Leonardo Di Costanzo, Jean-Luc Godard, Kamen Kalev, Isild Le Besco, Sergei Loznitsa, Vincenzo Marra, Ursula Meier, Vladimir Perisic, Cristi Puiu, Marc Recha, Angela Schanelec, Teresa Villaverde

Red Army de Gabe Polsky

Maidan de Sergei Loznitsa

Eau argentée d’Ossama Mohammed

Caricaturistes – Fantassins de la liberté de Stéphanie Valloatto

Les gens du Monde d’Yves Jeuland

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