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Palme d’or : La Piel que habito de Pedro Almodovar

Grand Prix du Jury : The Artist de Michel Hazanavicius

Prix du Jury : Melancholia de Lars Von Trier & L’Apollonide de Bertrand Bonello

Prix de la Mise en scène : Drive de Nicolas Winding Refn

Prix du Scénario : Footnote de Joseph Cedar

Prix d’interprétation masculine : Michel Piccoli dans Habemus Papam de Nanni Moretti

Prix d’interprétation féminine : Tilda Swinton dans We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay

Prix Spécial Eric Nuevo : Pater d’Alain Cavalier

Caméra d’or : Sleeping Beauty de Julia Leigh

Prix Un Certain regard : Restless de Gus Van Sant

Top 5 des films du festival (toutes compétitions confondues) :

1. LA PIEL QUE HABITO de Pedro Almodovar (Espagne / compétition)

Pedro Almodovar attend sa palme depuis bien longtemps, il est temps qu’il la reçoive cette année, pour un film étonnant et superbe, dans la droite lignée de ses précédents chefs-d’œuvre (Volver et Les Étreintes brisées). La belle Elena Anaya y resplendit littéralement.

2. THE ARTIST de Michel Hazanavicius (France / compétition)

Le nouveau film de Michel Hazanavicius est une pure merveille de cinéma qui réconcilie le goût du divertissement et le plaisir intellectuel du cinéphile. The Artist est à la fois un bijou de mise en scène, un bonheur de spectateur, un vrai cours d’histoire du cinéma et une belle leçon de vie.

3. MELANCHOLIA de Lars Von Trier (Danemark / compétition)

Malgré la polémique qui entoure les propos malheureux du cinéaste en conférence de presse, son film présenté en compétition est à la limite entre le merveilleux et le grotesque. Et plus proche du merveilleux, à mon avis. L’errance mélancolique de Kirsten Dunst, soulignée par la proximité de la fin du monde, renvoie d’une certaine manière à la vision universelle de Malick dans The Tree of Life.

4. HABEMUS PAPAM de Nanni Moretti (Italie / compétition)

Le Pape nouvellement élu a une crise de foi ? L’amusant point de départ de Nanni Moretti tend à infantiliser un maximum les cardinaux enfermés en conclave, en les traitant comme des garçons timides et dissipés, tandis que le Pape incarné merveilleusement par Michel Piccoli part faire le tour de Rome en quête d’une réponse métaphysique à son angoisse. Un bijou humoristique et grave à la fois.

5. L’EXERCICE DE L’ETAT de Pierre Schoeller (France / Un certain regard)

Le costume de ministre sied parfaitement bien à Olivier Gourmet, occupé et préoccupé ici par la gestion des transports au sein d’un gouvernement réformateur libéral. Pierre Schoeller rentre de plain-pied dans l’intimité d’un membre éminent de l’élite gouvernementale, traitant des coulisses du politique comme on observe l’évolution d’un animal. Brillant et instructif.

Flop 5 des films du festival (toutes compétitions confondues) :

1. HORS SATAN de Bruno Dumont (France / Un certain regard)

Quelle abomination que ce film ! Indépendamment de la notoriété bien connue du cinéaste au sein du festival, il est incompréhensible que Hors Satan ait été sélectionné dans une grande compétition comme celle-ci (et heureusement pas en sélection officielle). Aucun projet de cinéma ni de mise en scène, aucune volonté esthétique, aucune envie de plaire. Dumont philosophe dans son coin sur le bien et le mal, en espérant peut-être que trois ou quatre spectateurs parviendront à suivre. Tant mieux pour ceux qui y trouvent un quelconque intérêt ; mais il y a trop de bons films en ce bas monde pour perdre du temps devant cet objet.

2. ARIRANG de Kim Ki-duk (Corée du Sud / Un certain regard)

Okay pour la démarche : Kim Ki-duk, cinéaste idolâtré bien au-delà de ses frontières, qui a abandonné les plateaux depuis trois ans à cause d’un coup de déprime, a filmé son auto-psychanalyse avant de l’envoyer à Thierry Frémaux. Sans doute passionnant pour les fans du réalisateur, qui le suivent depuis le début et comprennent ses errances spirituelles. Mais insupportable pour les autres, qui n’ont pas envie de subir la confession (en partie chantée) de ce bonhomme sur un écran géant. A l’avenir, merci de réserver ce genre d’exercice pour le psychiatre.

3. LE GAMIN AU VELO de Luc et Jean-Pierre Dardenne (Belgique / compétition)

A l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas si le nouvel opus des Dardenne recevra une récompense – et a fortiori la palme d’or pour la troisième fois. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une telle gratification lancerait un bien mauvais signal pour l’avenir de la sélection cannoise. Grosso modo : pour gagner un prix au festival de Cannes, ne vous fatiguez pas trop à choisir des sujets originaux et des thématiques avant-gardistes. Surtout, contentez-vous de faire du drame social bien mièvre, bien consensuel, avec un gamin insupportable qui malgré tout est aimé par tout le monde (parce que, tout de même, ce n’est pas de sa faute).

4. MICHAEL de Markus Schleinzer (Autriche / compétition)

Le directeur de casting de Michael Haneke se cale derrière une caméra pour la première fois, doté d’un sujet qui pourrait avoir été filmé par son illustre maître. Inspirée de l’affaire Kampusch, son histoire de séquestration d’enfant par un adulte timoré et presque autiste tourne en rond sans jamais faire montre d’audace ni prendre le moindre risque. Son récit a priori couillu se révèle être une vraie arnaque.

5. HANEZU de Noami Kawase (Japon / compétition)

Deux montagnes sont amoureuses d’une troisième montagne, car c’est ce que font tous les êtres vivants depuis la nuit des temps. Il paraît que le film de Kawasi raconte ce triangle amoureux animiste. Personnellement, j’y suis resté parfaitement et complètement hermétique, du début à la fin.

Eric Nuevo

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