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À l’heure du numérique, il est bon parfois de revenir aux fondamentaux. Ce qu’a fait, le 15 octobre dernier à Lyon, le festival Lumière qu’un parterre de stars déclaraient ouvert devant 5 000 personnes. « La halle Tony-Garnier est, ce soir, la plus grande salle de cinéma du monde » se réjouissait Thierry Frémaux, directeur du festival et de l’Institut Lumière qui le parraine — et, accessoirement, du festival de Cannes également.

Le retour aux fondamentaux se fit donc grâce au mini-hommage rendu à Jean-Luc Godard, disparu le 13 septembre dernier. « Le cinéma, déclarait ce dernier, c’est la vérité 24 fois par seconde. » Une vérité nettement porteuse d’émotions — et les nombreux extraits de films que l’on aura l’occasion de voir tout au long de ce festival cinéphilique, qui va illuminer la métropole lyonnaise jusqu’au 23 octobre, le prouvèrent bien !

Marie-Castille Mention-Schaar, Leila Bekhti, Abd al Malik, Marina Foïs et Gérard Jugnot (Photo JCL)

Ouverte, donc, la 14e édition de ce festival qui attribuera, le 21 octobre, son prix à Tim Burton, et ils étaient nombreux à le déclarer, sur scène : Thierry Frémaux et Irène Jacob, bien sûr — l’actrice a remplacé Bertrand Tavernier à la présidence de l’Institut Lumière — mais aussi tous ceux à qui le festival rendra hommage (Nicole Garcia, Lee Chang-dong, Alexandra Stewart et Justine Malle pour la rétrospective Louis Malle, Étienne Chatiliez, Sebastian Lelio), l’équipe de L’innocent, le film d’ouverture (Louis Garrel, Roschdy Zem, Noémie Merlant, Yanisse Kebbab) et tous ceux qui venaient en amis. Citons Costa-Gavras, Sabine Azéma, Marina Foïs, Gérard Jugnot, Leila Bekhti, Hippolyte Girardot, Damien Bonnard, Abd al Malik, Christian Carion, Samuel Le Bihan, Géraldine Pailhas, Christopher Thompson, Florence Loiret-Caille, Laurent Gerra, etc.

Les 5 000 spectateurs de la Halle Tony-Garnier, à Lyon (Photo JCL)

Pendant une dizaine de jour, Lyon et sa métropole vont donc vivre à l’heure du cinéma, puisque l’ensemble des salles jouent le jeu et accueillent une ou plusieurs séances. Et, déjà, contredisant les annonces de désertification, les files d’attente s’allongent sous les affiches des films, rappelant ces jours heureux où le public se précipitait.

Jean-Charles Lemeunier

Festival Lumière : jusqu’au 23 octobre dans toute la métropole lyonnaise

Photo JCL

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