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Des petits rats de l’opéra, des filles de joie, une maternité et une prison marseillaises, des gamins, une secte, le monde du travail, la banlieue, des parfums, une école ménagère, le Vel d’Hiv, le Rwanda… Décliné par le cinéma Les Alizés, à Bron dans la région lyonnaise, à l’occasion de son festival Drôle d’endroit pour des rencontres, jamais le cinéma français n’a paru aussi riche et diversifié. Du 29 janvier au 2 février, 13 réalisateurs et acteurs viendront présenter 15 longs-métrages et deux courts, dont 11 avant-première. Sans oublier une table ronde sur les relations parfois épineuses entre réalisateurs, producteurs, distributeurs et exploitants.

Une fois de plus, pour cette 29e édition d’un festival toujours très apprécié, la directrice des deux salles brondillantes, Nadia Azouzi, et son équipe misent sur les jeunes cinéastes tout en invitant quelques valeurs sûres. Le but étant toujours de provoquer, comme le nom du festival l’indique, des rencontres : non seulement entre les professionnels et le public mais aussi entre les invités. C’est ainsi que l’on a vu, les années précédentes, Dominique Cabrera en discussion avec Pascal Cervo sous l’œil de Paul Vecchiali ou Alain Depardieu rigoler avec Zinedine Soualem et quelques spectateurs assidus. Cette année, on croisera donc Dominique Frot, Alexis Manenti, Martin Provost, Grégory Magne, Marion Laine, Frédéric Fonteyne, Anne-Claire Dolivet, Anne Paulicevich, Christophe Blanc, Antoine de Bary, Jean-Robert Viallet, Steed Cavalieri et Julien Sauvadon.

 

Les misérables

 

On ne saluera jamais assez le travail de l’équipe à l’occasion des Rencontres. « Quelques films ont déjà été vus, explique Nadia, mais ils sont un bon prétexte pour pouvoir inviter des gens que nous apprécions. Ainsi, Dominique Frot viendra présenter Elle s’appelait Sarah et nous aurons Alexis Manenti non seulement pour Les misérables mais aussi pour un court-métrage tourné par quelqu’un de la région : De particulier à particulier de Julien Sauvadon. » Autre régional de l’étape, Steed Cavalieri montrera lui aussi un film court, Le travail du castor.

Nadia poursuit : « Nous aurons également C’est ça l’amour de Claire Burger, sorti en mars dernier, et qui a été choisi par la commission cinéma de l’association qui gère Les Alizés. Et Les éblouis de Sarah Suco, un film très fort sur une secte, avec Jean-Pierre Darroussin et Camille Cottin, sorti en novembre. Pour ce dernier, la séance sera suivie d’un débat avec l’association de défense des familles et de l’individu victimes de sectes. Pour le reste, nous programmons onze avant-première. La grande majorité en présence du réalisateur. »

 

Voir le jour

 

Nous reviendrons bien entendu sur quelques-uns de ces films. C’est ainsi que Martin Provost sera là pour La bonne épouse, Marion Laine pour Voir le jour, Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich pour Filles de joie, Anne-Claire Dolivet pour Petites danseuses, Grégory Magne pour Les parfums, Jean-Robert Viallet pour Des hommes, Christophe Blanc pour Just Kids et Antoine de Bary pour Mes jours de gloire.

Un mot encore sur la très belle affiche en noir et blanc — et c’est très souvent le cas pour ce festival —, avec ce couple de dos au milieu de nulle part et son parfum Nouvelle Vague ou Antonioni. L’horizon s’ouvre à lui et c’est sans doute ce qu’espèrent les Rencontres pour le cinéma français : une ombre portée et un endroit où aller, fût-il énigmatique.

Jean-Charles Lemeunier

Drôle d’endroit pour des rencontres : du 29 janvier au 2 février au cinéma Les Alizés, 214, avenue Franklin-Roosevelt à Bron.
http://www.cinemalesalizes.com

 

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