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Allez, spécial « panier de la ménagère » aujourd’hui. Voyons voir, alors, oui, Je suis une fille, d’André Katsimisoulia. C’est un film grec en noir et blanc, probablement de la première moitié des années 60, tendance polar existentialiste. Un jeune trentenaire qui vivote et papillonne en squattant la famille d’une copine amoureuse ou chez son popa en a marre de ne pas trouver de boulot malgré ses études. Il se mêle peu à peu à une petite bande de demi-sel qui après quelques arnaques préparent un « grand coup », attaquer le transporteur civil de la paye d’une usine. Gros magot éventuel. Mais notre héros, un peu trop mollusque qui se lamente et veut jouer les hommes macho avec la méga nénette qu’il séduit, n’a vraiment que sa belle gueule. Et, évidemment, le coup foire, finissant en drame total puisque tout le monde meurt ou va en taule. On s’ennuie un peu. N’est pas Fellini ou Pasolini ou Kubrick qui veut.

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C’est une autre paire de manches avec l’excellent Le Mannequin défiguré, réalisé en 1969, parfois noté 1970 ou 1972 et si je ne m’abuse docteur, toujours inédit en DVD zone 2 (oui, il existe le DVD zone 1). Réalisé par Alan Gibson, coscénarisé par Jimmy Sangster, avec Michael Carreras à la production. Avec des patronymes pareils, vous vous en doutiez, il s’agit d’un film Hammer. Une jeune femme (Stéphanie Power) écrivant la bio d’un musicien mort depuis quelques années débarque dans la maison provençale (aaah, les décors de studio !) de la famille du défunt. Bien reçue, elle est autorisée à fouiller dans les affaires pour se documenter. Il y a la veuve sympa, le fils trentenaire en fauteuil roulant (James Olson), le majordome (Joss Akland), la bonne. La première est en fait aigrie par le fait que le fils n’a pas le génie musical du père, le second est hanté par de violents cauchemars (mais sont-ce vraiment des cauchemars ?), le troisième fut un patient d’HP, la quatrième est vénale et perfide. Un Hammer qui n’est pas vraiment un film d’horreur, n’est pas gothique, est un thriller en huis-clos un peu daté mais efficace malgré une réalisation disons scolaire. On passe tout de même un moment très agréable.

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Le Funiculaire des anges est lui un TVF franco-suisse de 1987, de Roger Gillioz, avec Bernard Rosselli et Gabrielle Lazure. C’est l’adaptation potable du beau roman de Verne Chute. C’est évidemment très 80’s (la zik, aie !). Y a aussi un petit côté Jason Bourne version low cost : le protagoniste principal est (probablement) un militaire membre des services secrets rendu amnésique suite à une opération foirée et qui est traqué ou/et surveillé par un tas de gens peu recommandables.

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Enfin, finissons cette chronique avec un polar des plus fréquentables, le Amsterdam Kill que Robert Clouse tourne en 1977, dirigeant un Robert Mitchum toujours parfait. Nous voici en présence d’une production Golden Harvest tournée entre Hong Kong et Amsterdam (et leurs banlieues) qui semble toujours inédite en nos contrées en DVD (il existe un DVD zone 2, anglais, sans sous-titres frenchy). Le spectateur bénéficie de quelques beaux plans de la baie de Hong Kong et de son arrière-pays immédiat. Côté ambiance et influences, ce polar viril également « connu » sous le titre De la neige sur les tulipes, emprunte un peu à French Connection (c’est très antidrogue, y a des chiffres à l’appui !) et sa suite (Mitchum, drogué, relâché dans la rue comme un paquet de merde), un bonne pincée de Tueur d’élite, une grosse rasade de Yakuza. Il s’agit d’un des meilleurs films de Robert Clouse, qui « tient » sa mise en scène, ce qui est sûrement dû à Robert Mitchum ici dans un rôle taillé sur mesure de vieux briscard (il a alors soixante ans), ex des Narcotiques fiché comme corruptible embauché comme intermédiaire par un gros trafiquant chinois désireux de se mettre au vert et qui balance des infos a priori en or aux flics. Mais les opérations policières sont court-circuitées par des flics véreux dont un haut-responsable à Amsterdam (Leslie Nielsen !) et un autre à Hong Kong (Bradford Dillman). On a droit à une sévère, défoulatoire et brutale destruction du repaire des trafiquants à la fin, notamment d’une serre géante destroyée au bulldozer. Mitchum forever !

Tonton Hellebé

 

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